Même dans sa carrière politique, la R25 est bien la fille illégitime de la DS, puisqu’elle remplacera dans la cour d’honneur de l’Élysée, les cohortes de DS noires.
Elle réussira même à faire la synthèse de la DS et la SM, offrant dans une grande berline spacieuse, une gamme de motorisation étendue d’un modeste 4 cylindres 2.0 à carburateur, à un prestigieux V6 turbo compressé de 205 chevaux. (un peu comme l’ID fille appauvrie – nous dirions décontentée aujourd’hui – de la DS, pour les classes moins aisées). A ce titre Renault aura l’intelligence de proposer deux avants différents, permettant aux PDG français de ne pas risquer de voir confondre leurs modèles V6 (ou Turbo DX sic) avec les plébéiennes 4 cylindres essence et diesel.
La DS aura ses exécutions et carrosserie spéciale Chapron, la 25 aura sa version Limousine, certes un peu moins équilibrée que la version originelle, mais produite à 805 exemplaires tout de même chez Heuliez à Cerisay.
Comme la DS, la 25 subira les affres de l’occasion peu chère et mal entretenue, avant de retrouver un regain d’intérêt auprès des collectionneurs de Youngtimers, notamment dans ses exécutions Baccara.
EBS, le carrossier belge qui œuvrait déjà sur la Supercinq, proposera break et cabriolet, le cabriolet sur base 25 est un exemplaire unique motorisé par le V6 injection.
Alors Citrointégristes, et Renaultistes acharnés, réconciliez vous, en reconnaissant que la R25 fut le dernier haut de gamme français réalisant des scores commerciaux d’envergure dans l’hexagone, 700.000 exemplaires, écoulés en 8ans, chiffres que n’atteindront jamais la trop fade Safrane et la trop décalée Vel Satis.