Paris-Rambouillet 2022, arsenic et vieilles bielles.

29 mai 2022. Décidément, sans machine à voyager le temps, nous remontons les années:  la semaine dernière, les Avant-Guerre  étaient de sortie, ce dimanche, carrément les Ancêtres !
Ce sont nos amis de Renaissance Auto Rambouillet qui régalent en reconstituant la mythique course Paris – Rambouillet. 
Une soixantaine de kilomètres, ça peut paraître court, mais au volant (ou à la queue de vache…) de machines pétaradantes d’avant 1918, cela se mue immédiatement en aventure mécanique moderne. 

Dès potron minet, c’est donc de la cour de l’École Militaire à Paris que s’est élancée la caravane fumante et bigarrée. 
Moins courageux que nos aventuriers de la route, c’est à la halte au château de Breteuil que nous retrouvons nos sympathiques concurrents. 
En matière de mécanique ancienne, la patience est une vertu, et de la patience il en fallut lorsqu’après quelques menus incidents techniques et les embarras dans Versailles, nos autos pointèrent avec près de deux heures de retard devant le château Yvelinois. 

Qu’importe, la joie se lit sur les visages burinés, satisfaits d’être déjà arrivés jusque là, tel Daniel sympathique participant du Rendez vous de la Reine qui à l’écoute de ferraillements suspects eut la crainte que sa vaillante De Dion Bouton 1910 ne parvienne jusqu’à Rambouillet. 

C’est finalement dans l’écrin de la Bergerie Nationale de Rambouillet que nos courageux participants finirent leur périple. 
Et des autos rares il y en avait croyez moi : 
Une noria de Ford T, en torpédo noir, en boulangère, ou en spider qui nous rappelaient que « Tin Lizzie » fut produite à plus de 15 millions d’exemplaires. 

Beaucoup de Renault aussi, reconnaissable à leur capots crocodile si caractéristique et leur radiateur d’eau sous auvent. Une Bayard aussi qui pouvait être confondue avec les productions de Boulogne Billancourt. On retiendra d’ailleurs une monumentale berline de voyage 40 cv. 

Une De Dion Bouton, une Delaunay Belleville à la calandre ronde si caractéristique. Une Grégoire à l’allure élancée et sportive. 

Quel bonheur de voir toutes ces mécaniques plus que centenaires s’ébrouer dans la cour d’honneur de la Bergerie au milieu des moutons et de la foule ; rien ne semble les arrêter, pas même leurs freins !!! 
Merci à  l’équipe d’Esther Grangeon, pour ce bel événement. 

Texte et photos: Paul GUY. Mise en page: Atelier RvR. ♫