Peugeot 205 Turbo 16 : la plus glorieuse
Ne boudons pas notre plaisir et soyons chauvin pour une fois : grâce à la remarquable équipe PTS menée par Jean Todt, la 205 turbo 16 aura tout gagné dans ses années groupe B. Championne du monde en 1985 et 1986, elle aura mis un genou à terre à l’hégémonie Audi, elle aura permis de s’exprimer à des pilotes de talent, dont la gloire n’est plus à démontrer aujourd’hui, Ari Vatanen le fabuleux finlandais volant, mais aussi dans une moindre mesure Bruno Saby, vainqueur français du Tour de Corse en 1986 à son volant offrant une victoire franco-française au constructeur franc-comtois Cocorico !!! Elle aura été aussi le fruit d’une vraie stratégie commerciale au sein du groupe Peugeot, permettant aux acheteurs de GTI de s’identifier à la confidentielle série 200.
J’avoue nourrir une tendresse particulière pour cette auto et pas seulement pour avoir exposé des posters de ses victoires dans ma chambre d’adolescent alors que mon père travaillait pour Renault (sic).
En effet j’habitais alors à Poissy; la ville était fière de cette réussite nationale.
Les ateliers PTS ne vivaient pas à Sochaux mais bien dans la cité Yvelinoise : un des berceaux de l’automobile française.
A titre d’anecdote, l’agence BNP de Poissy dont j’étais jeune client arborait fièrement un poster de la 205 dans ses locaux. En allant au collège, il m’est arrivé de pouvoir admirer une T16 série 200 sagement garée à côté de la Mairie mais transpirant la puissance par le biais de sa monstrueuse prise d’air dans le capot avant.,
Bien sûr mon frère et moi eurent, en récompense de nos résultats scolaires satisfaisants la joie de recevoir chacun une reproduction de la mythique championne des rallyes en Burago à l’échelle 1/24ème.
D’ailleurs à cette époque, la 205 turbo 16 sera une icône au delà du cercle des initiés puisqu’elle apparaîtra dans deux bandes dessinées pour enfants : Jeannette Pointu dans 4×4 Paris Dakar et 421 dans l’Empire du Milieu.
Plus récemment à l’occasion des Grandes Heures Automobiles en 2015, j’ai pu voir tourner en vrai (et pas sur mon tube cathodique) un modèle de compétition aux mains de Sébastien Loeb à Montlhéry. Je n’ai pas honte de dire que voir cet engin de course cracher ses flammes de 1 m à l’échappement sur l’anneau de vitesse à la nuit tombante m’a tiré les larmes aux yeux. A ce titre, je ne peux que saluer l’initiative de Franck Galiègue – dont j’ai eu l’occasion de parler dans ces colonnes – de faire renaître une 201ème 205 turbo 16 série 200.
Remerciements à notre ex-Pisciacais, Paul GUY pour le texte. Photos: Paul GUY, Stéphane CAEN, fonds iconographique RVR. Mise en page: Atelier RVR. A suivre.