Traditionnellement le mois de février est celui de Rétromobile avec les ventes aux enchères des grandes maisons spécialisées, telles que Bonhams, Artcurial, etc…Comme vous le savez déjà, à cause de la vilaine bête à picots, cette année, Rétromobile est reporté du 2 au 6 juin 2021.
Artcurial a eu la bonne idée de maintenir néanmoins le calendrier initial,offrant en cette période de vaches maigres le plus grand salon d’automobiles anciennes du monde, comme s’en félicitait Matthieu
Lamoure lui même.
Par ailleurs, il nous rassurait aussi sur l’avenir du Manoir del’Automobile à Lohéac. En effet si l’un des clous de la vente était bien la dispersion des groupes B collectionnés par Michel Hommel, elle ne présage pas d’une liquidation à venir de ce magnifique musée trop méconnu des collectionneurs.
C’est donc dans les prestigieux locaux de la maison de vente au rond point des Champs Élysées que se tenait pendant trois jours l’exposition des modèles.
Dans la cour d’honneur, on pouvait admirer une remarquable Chrysler Impérial carrossée par Ghia, accompagnée d’une BB 512 à la couleur, disons discutable.
Le reste de la collection était visible dans les sous sols des locaux de la maison de vente aux enchères selon une scénographie soigneusement orchestrée mettant en valeur les autos présentées.
Juste à gauche, un tricycle Rollera monoplace fabriqué à Vichy dans les années 50, moteur 2t 125cc, bv 3v, 50 exemplaires environ. Combien en reste-t’il ??
On descendait donc via la rampe d’accès au sous sol en découvrant d’abord un scooter Vespa et une série de micro-cars dont l’inénarrable Messerchmidt à l’allure d’avion sans ailes.
Cette première approche se terminait par une fort sympathique Peugeot 203 torpédo ex Tour de France cycliste et sa carrosserie estivale si spécifique.
En bas de la rampe c’est une élégante Bugatti Type 55 Roadster qui offrait à nos regards émerveillés ses courbes voluptueuses.
Afin de garantir la sécurité de tous, un sens de visite avait été élaboré permettant de s’attarder sur quelques anglaises prestigieuses, Aston Martin, AC Ace et Aceca, Bristol et une Bentley Continental.
Leur faisait face, un joli duo de Lancia Aurélia, un spider America autrefois reproduit par le miniaturiste Burago et un coupé que tout les amateurs de Tintin reconnaîtront puisqu’il apparaît dans l’Affaire Tournesol au main d’un conducteur italien au pilotage un peu viril.
Star incontestée de la vente, La Matra 670-01 ex-Pescarolo/Hill victorieuse aux 24 Heures du Mans 1972 avait droit à son salon privé. Elle sera adjugée 6 907 200 € tous frais et taxes comprises.
Texte et photos* Paul GUY ( Sauf la Matra ©Lotusien)
Á suivre: les Groupe B.