MG Metro 6R4, la plus compacte.
En 1981, British Leyland charge John Davenport – responsable du département « Motorsport » – de développer une voiture de rallye destinée à redorer l’image d’une firme plutôt fourre-tout.
Pour marcher dans les traces des mythiques Autin-Cooper S, le choix se porte sur la paisible Metro qui se vendait très bien à l’époque. Un V6 3 litres atmosphérique délivrant 410 CV est installé en position centrale arrière dans un châssis tubulaire avec 4 roues motrices reprenant quelques éléments de carrosserie Metro. L’esthétique est pour le moins originale et la mise au point de l’auto prend un certain temps afin de la rendre conduisible.
1985, il fallut assembler les 200 modèles « Clubman » nécessaires à l’homologation en Groupe B, ce qui ne fut pas une mince affaire pour la firme.
Cette formalité accomplie à l’usine de Longbridge, la MG Metro 6R4 fut engagée au Lombard R.A.C. Rallye de Grande Bretagne, dernière manche du Championnat du Monde des Rallyes 1985. Les 3 jours de course connurent des conditions hivernales où la boue le disputait au froid vif…et pourtant après 880 km d’enfer et 63 spéciales, l’équipage Pond/Arthur fit monter la petite Metro sur la 3e marche du podium. La British Leyland avait repris des couleurs !
Pour la saison 1986, tous les espoirs sont permis avec l’arrivée d’équipes séduites par la bombinette anglaise. En France, Didier Auriol, en Belgique, Marc Duez, Per Eklund pour l’Allemagne, Harry Toivonen et le vétéran Jimmy McRae dans le championnat britannique.
La désillusion commence au Monte Carlo 86 où il apparaît que la Metro n’est pas à la hauteur de ses adversaires Peugeot, Ford ou Audi et la suite n’est pas glorieuse. L’honneur sera sauvé en fin de saison : 4e place au San Remo pour Malcolm Wilson.
On notera le beau travail de l’équipe R.E.D. sur la Metro jaune/rouge au sponsor « bien de chez nous » confiée à Didier Auriol qui après en avoir assimilé le fonctionnement volera vers 5 succès nationaux et s’adjugera le titre de Champion de France des Rallyes 86.
Fin 1986, la FIA met un terme au délire du Groupe B et envoie les 6R4 et consorts au musée.
Quelques voitures seront recyclées en Rallycross et on vit même une Metro au Paris-Dakar 1988…