Comme dans un remake de Buster Keaton ou de Laurel et Hardy, les Ford T faisaient le spectacle en de multiples carrosseries, les classiques torpédo bien sûr mais aussi un spider noir. Fait étonnant celle qui aurait dû être sa concurrente directe, une rarissime Saxon biplace roulait devant nous en pleine possession de ses moyens.
Du côté de la carrosserie française, deux Delage – on admire la mascotte en cristal « Le Roitelet » sur la D6-11 noire – et deux Delahaye représentaient la haute couture automobile d’avant-guerre. On ne pouvait que se régaler du son feutré du 6 cylindres de la 135 MS bicolore carrossée par Chapron.
Les enfants n’étaient pas oubliés: une voiturette sans permis Mini Comtesse (1975) les emmenait faire un tour de manège sur le parc fermé devant l’Hôtel de Ville.
Outre la remarquable organisation de Renaissance Auto, saluons la politique de la Mairie de Rambouillet qui valorise le patrimoine automobile comme historique. D’ailleurs Madame le Maire ne s’est pas faite prier pour être promenée à travers les rues de la ville.
L’après-midi, quelques visiteurs collectionneurs sont venus grossir les rangs, notamment une adorable Simca 5 construite à Poissy sous licence Fiat.
Dans les années 60, la haute couture automobile est passé de France à l’Italie. Elle était dignement représentée par la « petite Ferrari » de Lancia dessinée par Pininfarina, une bien jolie Flavia que Miguel, toujours élégant, pilotait avec des gants à « trous trous ».
Et puis grâce à la gentillesse de Daniel, éminent Reiniste, votre serviteur a pu se prendre un instant pour le roi du monde à bord de son élégant torpédo ponté Ballot 2LTS.
Une bien belle journée, que quelques averses orageuses n’ont pas su gâcher.
De nos envoyés spéciaux place de La Libération. Texte: Paul. Photos: Pascalou. Mise en page: Atelier RvR. ♫